Peintre
L’être ressemble à ses paysages. Il les teinte de sa présence et l’espace s’anime. Un vent tourbillonnant souffle des courbes, tisse des liens entre les personnages et le rouge palpite. Le regard au loin, en quête d’horizon, certains guettent les étoiles. D’autres, yeux mi-clos, le corps en alcôve, semblent éveillés par d’étranges mu- siques. Il y a là des familles, des tribus, des couples, des solitaires, des femmes dont les robes sont à elles seules des planètes habitées.
Le corps est un lieu de métamorphose, de pétrification, d’élans toujours renouvelés: il danse sur le fil de l’espoir et de la perdition.